Tison, Mémoire d’un îlot

« Tôt ou tard les gens et les endroits que nous aimons disparaissent, et la seule façon de les sauvegarder c’est l’art. C’est à ça que sert l’art. Ça sauve toutes choses du temps. »
Jérusalem p. 1262 Alan Moore, Claro (traduction)

Tison, Mémoire d’un îlot est un documentaire photographique dont les prises de vues se sont déroulées principalement de l’été 2016 à l’été 2018. Pendant ces deux ans j’ai photographié la friche de l’Îlot (de) Tison à Poitiers et sa transformation en un nouveau parc urbain. Il s’agissait de l’une des dernière trace d’une activité industrielle au cœur de la ville. De l’été 2020 à l’été 2021 j’ai réalisé un épilogue consacré au parc aujourd’hui. Ce dernier est envisagé uniquement pour le projet de livre.

Tison mêle argentique et numérique. Chaque technologie sert à marquer un état de l’îlot. La première pour la friche et sa disparition, la seconde pour le parc (émergence et aujourd’hui).
Je me place dans la mémoire ouvrière passée et à venir puisqu’un certain nombre de mes photographies peuvent, aujourd’hui, avoir un statut d’archive. En plus d’être une réflexion sur le rapport au patrimoine industriel en France vu que dans le parc, pour l’instant, rien ne vient rappeler l’histoire du site : je témoigne aussi d’un espace redevenu sauvage avant qu’il ne soit réintégré au contrôle de l’urbanisme.

Le livre est en prépublication numérique sur abonnement via la plateforme participative Patreon.

Tison, Mémoire d’un îlot a reçu le soutien de la Ville de Poitiers et de la Communauté Urbaine de Grand Poitiers en 2021.



Fast-Food

Fast-Food, est un travail humoristique basé sur la récupération de papiers d’emballages usagés d’enseignes de restauration rapide. Ce projet est né comme une blague, ce que j’appelle « l’humour du quotidien ». En effet, les premiers papiers furent trouvés devant un supermarché de l’enseigne Bioocoop. La rencontre de ces éléments hypers contemporains avec le procédé ancien qu’est le cyanotype vient créer un décalage qui peut évoquer les Ready-Made surréalistes ou le Pop Art.
De plus, cela amène une forme de permanence à ces papiers à l’usage très bref.
La série est toujours en cours et se compose d’une vingtaine d’œuvres dont les dimensions varient du A4 au A3.
Chacune est tirée à 10 exemplaires.

Covid-19

Îlot de Tison : Mémoire et transformation d’une friche (Acte II)

« Tôt ou tard les gens et les endroits que nous aimons disparaissent, et la seule façon de les sauvegarder c’est l’art. C’est à ça que sert l’art. Ça sauve toutes choses du temps. »

Jérusalem p. 1262 ; Alan Moore, Claro (traduction)

Longtemps j’ai été intrigué par cet espace avant d’aller l’explorer et le photographier. Je m’étais toujours demandé ce qu’était ce grand bâtiment en bord de Clain, au bout de l’îlot, que l’on voit depuis le boulevard ou le parc de Blossac. Puis, il y a quelques années sont parus dans la presse les premiers articles concernant le projet de sa transformation.

Attiré en général par ces « lieux incertains » : au travers de ce projet j’ai voulu conserver la trace et aussi la mémoire ouvrière de l’Îlot de Tison à Poitiers. Ancien site industriel au cœur de la ville dont l’espace était resté en friche pendant une trentaine d’années. Témoigner également de cet espace redevenu sauvage avant qu’il ne soit réintégré au contrôle de l’urbanisme. Bien souvent par rapport à un même lieu,au niveau de sa transformation on dispose généralement de «l’avant» et de « l’après » mais très rarement « le pendant ». Cela a été l’occasion de suivre ce changement au moment où celui-ci se produisait.

Les prises de vues se sont déroulées sur une période d’un peu plus de deux ans : entre le printemps 2016 et le début du mois de juillet de cette année 2018. Les premières photos ont été faites en argentique:tout d’abord noir et blanc puis s’est ajoutée la couleur (moyen format essentiellement). Au fur et à mesure s’est opérée une bascule vers le numérique et la transition complète a eu lieu fin 2017.

La série regroupe vingt photos, principalement argentiques, se répartissant entre le début de l’été 2016 et octobre 2017 : elles concernent la friche et sa disparition progressive. Tison : mémoires et transformation d’une friche industrielle a été auto-produit et à fait l’objet d’un financement participatif via la plateforme de Microcultures. Merci à tous.tes les contributeur.rice.s et à l’ensemble des personnes qui ont cru en ce projet. Celui-ci a été réalisé au sein de Consortium Coopérative et l’exposition a pu voir le jour grâce au soutien des Usines Nouvelles/AY128.

 

 

Spectacles

Entreprises

J’ai photographié deux chantiers de l’entreprise Renault Bâtiment Travaux Publics (basée à Loudun). Le souhait du client était à la fois des photographies d’architecture et des portraits en noir et blanc de ses employés.

 

Protégé : Boo Forever

Galerie

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yʁ.bɛ̃ (Urbain)

L’exposition yr.bɛ̃ (Urbain) rassemble onze photos argentiques noir et blanc sur le thème de la ville.

« L’Urbain se déploie dans cinq directions : sous-terrain, aérien, horizontal, vertical, et  temporelle.
L’espace des villes est un espace paradoxal, structuré par un ensemble d’éléments contradictoires. Il semble permanent, immuable, alors qu’il est en mutation permanente.
C’est un espace que structurent des flux, s’y arrêter devient suspect, y vivre c’est être exclu. C’est un ensemble de « nomad lands », lieux traversés : coquilles vides amenées à se remplir à intervalles réguliers et irréguliers.
La photo tente de rendre perceptible ce tiraillement entre fixité et mouvement. Du noir et blanc résulte, parfois, une déréalisation des espaces familiers. »

 

Un Conte urbain en onze photographiesarticle de Laurent Favreuille paru dans la Nouvelle République ; samedi 19 septembre 2015